mercredi 12 janvier 2011

Mon expérience de travail en France


Après 8 semaines de recherche d’emploi, un appel d’employeur.  Le seul en 8 semaines. Une agence d’intérim qui recrute pour une chocolaterie. Ma candidature datait du début octobre. Un entretien à l’agence et une rencontre à la chocolaterie, puis on me prend à l’essai pour deux jours. Mon emploi : vendeuse.  Un contrat de 3 semaines, pour répondre à l’accroissement de l’achalandage en magasin en cette période des fêtes.

Les chocolats sont classiques.  En majorité des pralinés. Également confiseur, les marrons glacés et autres denrées sucrés sont aussi à l’honneur. 

Ma formation fut brève – question de faire un vrai survol de quelques informations qui m’aideront à offrir un semblant de service efficace à la clientèle.  J’ai tellement pensé aux étudiants d’une vie pas si lointaine, qui sont si souvent lancés dans la jungle, mal outillés et mal informés. L’orgueil en prend un coup.  La confiance aussi. L’organisation était… à développer. Les directives contradictoires. La relation employeur - employé construit sur le moule du parent qui gronde l’enfant au moindre faux-pas. L’enfant qui vit sans cesse sous la menace d’être puni. Une collaboration entre collègues, en surface, mais une sournoise guerre de tranchés à l’arrière.  Et le râlage, comme les femmes savent si bien le faire… et dont les femmes françaises sont passées maître dans l’art. Les marques de reconnaissance sont rares – trop rares. Tassées comme des sardines en arrière du comptoir, on se croirait dans une fourmilière… Euh. oui, plus des fourmis que des sardines.  On se pile les unes sur les autres.  On se bouscule. On attend que la balance se libère, on attend de pouvoir de frayer un chemin en arrière du comptoir, on attend notre tour pour passer à la caisse (et oui, les vendeuses faisaient aussi la ligne!). On refait des ballotins de marrons car le client ne veut pas le carton blanc, il veut le brun, ça fait plus cadeau… même si on l’emballe avec du beau papier. Ah ! Que de beaux moments productifs !  Une telle joie, jour après jour !  

C’était, disons, une expérience. Une expérience pour laquelle la rémunération se fait attendre.  On paye une fois par mois ici. J’ai hâte de voir le montant. Payée au SMIC (salaire minimum), disons que mes motivations étaient autres. Je me suis tout de même questionnée, un soir, sur la pertinence de continuer cette aventure. J’ai terminé le 22 décembre.  J’avais deux excellentes raisons de fêter ! 

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